Se choisir : c'est partir, mais aussi laisser partir.

C’est faire de soi et de son bien-être (physique, mental, émotionnel, psychique) une priorité. Et c’est choisir de faire passer celui des autres après le sien. Oui, se choisir c’est être égoïste. Et pour moi, ce n’est pas péjoratif ! Soyons honnête, si vous ne vous occupez pas de vous-même, si vous ne faites pas de vous votre priorité, si vous ne construisez pas vous-même votre bonheur, personne ne le fera à votre place. Libre à vous de partager votre vie et votre bonheur avec quelqu’un, mais il n’est jamais bon de consacrer cela à une autre personne que vous.

Se choisir, c’est savoir ce qu’on veut et ce qui est bon pour soi, ce qui nous tire vers le haut et tendre vers cela. C’est aussi savoir ce qu’on ne veut plus, ce qui n’est pas bon pour soi, ce qui est nocif, toxique voire dangereux et s’en défaire.

Se choisir, c’est tout simplement se respecter et s’aimer suffisamment pour dire non à une situation, un emploi, une personne (conjoint, famille, ami) car cela nous apporte plus de négatif que de positif. Partir, quitter une situation, un emploi, une personne parce qu’on n’est plus heureux, parce qu’on n’aime plus, parce qu’on fait un burn-out ou une dépression, parce qu’on ne se reconnaît plus, parce qu’on est épuisé, parce que notre corps commence à dysfonctionner, etc …

Se choisir et partir, quitter son couple, c’est aussi le faire même s’il y a des enfants. Il nous est déjà arrivé d’entendre cette phrase sacrificielle : « je reste pour mes enfants » ou cette phrase culpabilisante « mais tu ne vas pas faire subir ça à tes enfants ?! ».

Selon moi, et ce n’est que ma vision des choses, un enfant a avant tout besoin d’amour et de parents qui lui renvoient un modèle fort pour qu’il puisse se construire sur des bases solides avant de quitter le nid et vivre sa propre vie. Car oui, il partira un jour.

Un parent qui sait ce qu’il veut, qui sait ce qui est bon ou ne l’est pas pour lui, qui sait dire non, qui prend ses responsabilités, qui sait choisir le bonheur plutôt que le sacrifice, même si le chemin peut sembler long et difficile.

Et ce conseil vaut pour toute relation, amicale, familiale, sentimentale (oui même pour vous chères âmes sœurs et flammes jumelles, je sais combien laisser partir son autre est difficile) : lorsque la personne que vous aimez part, vous devez vous aussi la laisser partir et lâcher prise. Ne pas/plus espérer son retour, ne pas/plus être dans une attente souffrante, ne pas/plus mettre votre vie de côté mais la vivre pleinement et entièrement. Vous ouvrir aux autres, faire de nouvelles rencontres, vous dire que vous avez le droit et que vous méritez d’aimer et d’être aimé, et laisser une nouvelle personne entrer dans votre cœur.

Je sais combien c’est difficile… Et cela peut prendre du temps, beaucoup de temps et vous demander un énorme travail sur vous. Mais je peux vous assurer que c’est nécessaire, salutaire et salvateur. Dites vous que si votre relation vient à se terminer, déjà ce n’est pas forcément parce qu’il/elle ne vous aime plus, mais il est possible qu’il/elle ait beaucoup de peurs, blocages, blessures à guérir avant de pouvoir vivre pleinement votre relation (notamment pour les liens d’âmes). Et ensuite, c’est aussi que vous deviez chacun en passer par là pour apprendre de cette situation et avancer. Si vos chemins doivent se recroiser un jour, surtout si vous êtes en lien d’âmes, alors ils se recroiseront.

Mais quoiqu’il en soit, il vous est nécessaire de travailler le pardon, l’amour inconditionnel, votre unicité et votre complétude. On entend souvent dire qu’on ne se sent complet qu’avec sa moitié. Et je faisais partie de ces personnes qui disaient ça ! Mais aujourd’hui, ma vision est tout autre.

Dans un couple, ce n’est pas 1⁄2 + 1⁄2 = 1 …

Non ! C’est 1 + 1 = 3. Une personne complète, qui avec une autre personne complète, qui forment une 3e entité.

Je vous invite à aller voir ma série d’articles sur le deuil sentimental et mes conseils pour lâcher prise face à une personne qui s’est éloignée de vous.

Prenez soin de vous.

Morgane.